La sophrologie aide à réduire la prise d’anxiolytiques et d’antidépresseurs

20 % des Français ont déjà pris une benzodiazépine. La sophrologie peut les aider à se sevrer, ou du moins à diminuer leur consommation. Explications.

Toute personne sous anxiolytiques ou antidépresseurs peut être inquiète de voir son traitement arriver à sa fin, ou encore souhaiter éviter toute surmédication. Il existe la crainte de présenter une rechute et devoir continuer à prendre ce médicament pendant longtemps. C’est là où la sophrologie a un rôle très important.

Avec la supervision du médecin traitant, le sophrologue caycédien enseigne au patient une méthodologie pour qu’il apprenne lui-même à utiliser ses propres ressources et prenne une part active et responsable dans le traitement de son anxiété et de son état d’humeur

L’anxiété et le stress chronique se manifestent au niveau corporel de différentes manières (transpiration, augmentation de la fréquence cardiaque, respiratoire, tension musculaire). Pour ce motif, nous proposons une série de techniques sophrologiques qui agissent principalement sur le corps. En le connaissant mieux et en le sachant éliminer les tensions (somatisations), nous réduirons énormément les niveaux d’anxiété. C’est ainsi que nous commençons généralement avec des exercices respiratoires et d’autres techniques basées sur la conscience du corps.

Progressivement, nous continuons à pratiquer d’autres techniques, qui agissent davantage sur l’esprit, en aidant à diriger l’attention et les pensées où nous voulons, et non là où les préoccupations et parfois les obsessions nous conduisent. Avec la pratique nous apprenons à être sujets de nos pensées et non objet de celles-ci.

Nous travaillons aussi avec des techniques sophrologiques qui renforcent les émotions positives. Nous apprenons à trouver des sensations, émotions et sentiments en nous, qui étaient « stockés » dans notre passé, qui se trouvent au moment présent et qui se projettent vers un avenir plein de sens et d’espoir

Apprendre à avoir recours à nos propres ressources nous donne beaucoup de paix, de sécurité et un sentiment de liberté qui aide à réduire progressivement le médicament ou à le suspendre dans les cas indiqués.

Testé par une de mes étudiantes sur des patients d’un Centre d’assistance primaire en Catalogne, il s’est avéré qu’après huit semaines de sophrologie, les patients avaient baissé leur consommation de médicaments de 30 %. De plus, ils étaient fiers de s’en être sortis par eux-mêmes.